Ville moderne, parait-il !
Fini les réveils en douceur
Dans la ville en effervescence
Les chants, les rires des enfants
Ont laissé place aux pluies acides
Des gens pressés, fatigués
Par ce rythme insensé.
Les klaxons hurlent de toute part
Et les disputes éclatent
Pour un bout de place, de parking
Une priorité, un regard.
Plus de bon sens, plus de civisme,
Chacun pour soi, chacun assis,
Sur ses acquis, ses positions,
Société de communication.
Les" bonjours" bienveillants et les sourires amis
Ont laissé place au consumérisme, égoïsme,
A l’indifférence, au cynisme.
Ville moderne, parait-il...
Chacun prêche pour sa paroisse,
Elle est belle la République !
Dire que tant d’hommes sont tombés
Pour cette si belle devise.
Auteurs, peintres et poètes aux oubliettes !
L’esprit critique s’asphyxie.
Quel avenir !
Pour nos enfants qui grandissent,
Dans ce capharnaüm.
Les questions fusent et l'on ne sait que dire
Lorsque l’on déambule dans les rues de nos villes,
Devenues des dortoirs où chaque jour se multiplient
Les mains tendues de désespoir.
Fini les sans culottes, restent les sans abris
Même si, ici et là, des voix résistent
Octobre 2012